Maison des Chœurs et Association des Chœurs : clarification.

Avec l’annonce du retour de notre matériel (estrades, clavier, sono, éclairage…) l’automne dernier, certains ont cru comprendre que nous étions revenus à la situation antérieure où nous avions la totale gestion de la Maison des Chœurs. Ainsi on nous appelle parfois l’Association de la Maison des Chœurs jusqu’à nous en demander sa réservation. Cela mérite donc clarification.

Les histoires de la Maison des Chœurs et de l’Association des Chœurs sont intimement liées. L’une n’aurait pas existé sans l’autre et réciproquement. En effet il y a 15 ans, la Ville de Montpellier, en mettant à disposition cet édifice après d’importants travaux, a suscité la création de notre association et a favorisé la rencontre de nombreux acteurs du chant choral autour d’un projet. Mais cet édifice ne serait qu’une simple salle de spectacle si les mêmes acteurs à travers notre association ne l’avaient pas fait vivre : concerts, festivals, stages, formations, conférences, communication. La chapelle Saint Charles est ainsi devenue un lieu habité par les chœurs, sous toutes formes. Elle est devenue la Maison des Chœurs.

Contrairement à ce que beaucoup peuvent imaginer, le différent que nous avons eu avec la municipalité de Montpellier sous la mandature de Philippe Saurel ne vient pas de la reprise de la gestion de la Maison des Chœurs par la ville. Certes la rapidité avec laquelle cela nous a été annoncé, la brutalité avec laquelle nous avons été évacués, la motivation s’appuyant sur un audit qui n’a jamais existé, ont suscité beaucoup d’émotion voire de colère.

Mais sur le fond nous avons toujours reconnu que cette reprise de la gestion par la ville était un soulagement, voire une opportunité. En effet gérer un tel édifice (programmation, ouverture des portes, entretien, assurance, ménage… sans parler de la responsabilité) était trop lourd pour une équipe de bénévoles. Et être dégagé de sa gestion nous permet de nous concentrer sur ce qui l’objet de notre association : fédérer, créer des évènements, aider les chœurs…

Abandonner la gestion matérielle du lieu, oui. Mais renoncer à faire vivre le lieu, non. Hélas Philippe Saurel semblait l’avoir compris mais pas son Directeur de la Culture. Ainsi notre association a été interdite de tout accès à la Maison des Chœurs. Les chœurs cependant ont toujours eu la possibilité de l’utiliser, conformément à l’arrêté municipal en cours.

Avec l’élection de Michaël Delafosse en juin 2020 les temps ont changé. La volonté politique d’aider sous différentes formes la pratique du chant choral amateur a été clairement annoncée par le candidat, conformément à tout le soutien qu’il avait apporté antérieurement (voir la lettre de Michaël Delafosse).

Alors qu’en est-il aujourd’hui en 2022 ? Nous sommes toujours confiants dans la volonté politique mais nous devons reconnaître que les changements concrets tardent. Le covid est passé par là et surtout l’ancien directeur de la culture qui nous posait problème est resté en place plus longtemps que prévu. Deux nouvelles directrices ont été nommées à la tête de la direction culture et patrimoine l’automne dernier. Nous les avons rapidement rencontrées en novembre avec une écoute attentive et positive de leur part. Des rencontres de travail sont annoncées, sans échéance précise.

Concrètement, depuis l’élection, nous avons pu déposer notre matériel à la Maison des Chœurs en septembre (une convention est en cours de préparation) et nous sommes à nouveau autorisés à réserver la Maison des Chœurs pour nos activités.

Qu’attendons-nous de plus ?

La Maison des Chœurs n’est pas une finalité pour notre association, juste un moyen au même titre que notre site Internet ou le festival « Hérault les Chœurs ! ».
Notre objet est de fédérer, faciliter les échanges entre tous les acteurs, organiser des évènements, proposer des formations…
Ainsi nous souhaitons que la Maison des Chœurs soit dirigée comme toute salle de spectacle (théâtre Maison pour Tous, opéra…) avec une programmation établie et portée à connaissance du public, nous souhaitons pouvoir prendre contact avec les nouveaux chœurs qui s’y présentent, nous souhaitons définir les conditions d’utilisation pour les actions d’intérêts général que nous y ferons (formations, évènements…), nous souhaitons pouvoir communiquer sur place sur nos actions…
Plus largement nous souhaitons que cette maison rayonne le dynamisme et la vitalité du chant choral amateur, à l’image de ce que le Département nous offre et comme le souhaite Michaël Delafosse.

Cette Maison des Chœurs est un formidable outil. Elle l’est déjà pour les chœurs qui s’y produisent Elle doit le redevenir pour notre association.

Pierre Quénard, président de l’ACL


2022, plein d’espoir?

Ce fameux virus nous a frappé là où on ne l’attendait pas. Bien entendu nous regardions et regardons toujours ses effets sur notre santé voire sur nos vies. Mais nous n’avions pas imaginé l’ampleur de l’impact sur notre vie sociale, d’abord l’isolement, une sorte de confort dans le repli sur soi et maintenant dans la fragmentation de la société sur la façon de se protéger (ou non) du virus.

Heureusement le besoin de chanter ensemble, de nous retrouver n’est pas altéré. Nous en avons pour preuve l’engouement pour le festival du 22 mai 2022 où en l’espace de quelques semaines 64 chœurs se sont inscrits, autant que pour le festival de 2020 qui a été annulé. Tout le monde y croit et c’est formidable.
Nous pouvons sérieusement espérer que la cinquième vague sera derrière nous et qu’enfin nous allons pouvoir rééditer festival avec le même succès qu’en 2019.

Comme je le disais plus haut, la Covid fragilise la vie des groupes notamment des chœurs. J’émets donc le vœu que tout en respectant les règles sanitaires chacun puisse respecter le point de vue l’autre, et réciproquement.

Bonne et belle année 2022 !


La reprise!

Nous l’attendions avec impatience. Elle est là, progressive après 18 mois de mise en sommeil. Mais toujours sous la menace d’un nouvel arrêt … et redémarrage. Alors goûtons sans limites le plaisir de rechanter ensemble, en restant prudent.

Démotivation, absence de projets, apprentissage oublié, expérience imposée du cocooning, isolement… autant de raisons qui ont fait fondre les effectifs de certains chœurs voire les ont fait disparaître, même si nous pouvons saluer l’engagement des responsables pour garder le lien, continuer à travailler, imaginer des projets pour la sortie de crise. Celle-ci a ainsi durement frappé les associations et plus particulièrement les chœurs. N’en doutons pas, le chant, le chanter ensemble a survécu à toutes les crises. Il survivra à celle-ci.

Mais soyons patients, retrouver la pleine activité prendra du temps, à l’image du peu de concerts publiés dans cette lettre mensuelle. Il y a aussi les réflexes oubliés de nous communiquer les prochains projets.

Pour l’Association des Chœurs du Languedoc, cette reprise est marquée par la première rencontre des représentants des chœurs depuis deux ans, réunis en Assemblée Générale le 13 novembre à Montpellier suivie de la présentation et de l’inscription au Festival « Hérault les Chœurs ! » qui aura lieu le dimanche 22 mai 2022 au domaine d’O.

Retrouver enfin les chœurs pour construire un projet commun, à l’image de celui réalisé en mai 2019, voilà qui nous réjouit tous.

Pierre Quénard

Président de l’ACL


L’Ensemble Vocal Claire Garrone a fêté ses 40 ans ce dimanche.

Avec un programme composé de musique espagnole et latino-américaine l’Ensemble Vocal Claire Garrone nous a donné un merveilleux spectacle comme Claire a su le faire tout au long de ces 40 dernières années. Plus que la fête de l’ensemble vocal c’était bien entendu la fête de celle qui lui a donné son nom.

Si je me permets de revenir sur cet évènement, c’est pour rappeler le rôle de Claire dans l’existence de notre association des chœurs. Une équipe de chefs de chœurs et choristes engagés s’était constituée autour du projet de transformation de la Chapelle de l’hôpital Saint Charles, complètement à l’abandon, en ce qui deviendra la Maison des Chœurs. Claire était de ceux-là, dès le début, en 2005-2006. Étant à l’époque délégué pour son Ensemble pendant une dizaine d’années, je peux et je veux témoigner de son énergie, de sa créativité, de son dynamisme. Je peux vous dire aussi toute sa combativité pour que notre association soit encore debout malgré les difficultés. Je n’oserais pas dire que sans Claire l’Association ne serait pas ou ne serait plus, car bien d’autres personnes ont contribué, mais je peux vous assurer qu’elle a eu rôle déterminant.

C’est cette Claire que nous avons vue samedi et dimanche, entourée de nombreux acteurs du chant choral, chefs de chœurs et choristes, une Claire toujours bien présente qui nous fait partager le plaisir qu’elle a de faire rayonner aujourd’hui et demain le chant choral amateur.

Un tel bénévolat, un tel engagement, pendant de si longues années cela méritait d’être souligné.

Bravo Claire, merci Claire… et à bientôt dans tes prochains concerts.

Pierre Quénard


Retour à la Maison des Chœurs: satisfaction et amertume.

Le 15 mai 2018 nous étions expulsés de la Maison des Chœurs, contraints de la vider de tous les biens propres acquis pour son fonctionnement. Espérant qu’un jour le vent tournerait, nous avons vendu ce qui n’aurait plus d’utilité par la suite, notamment du mobilier et conservant dans un box loué  ce qui pourrait nous servir un jour: sonorisation, éclairage, claviers, pupitres, scène mobile…

Le jour est venu avec l’élection de Michaël Delafosse, le 28 juin 2020, qui a toujours soutenu notre association et l’a encore renouvelé dans sa lettre d’engagement avant les élections.

Ainsi le 13 septembre nous ramenions à la Maison des Chœurs le matériel précieusement conservé et mettions fin à la location du box.

Satisfaits, bien entendu, d’arrêter une dépense inutile et surtout de remettre les pieds dans cette maison. Il reste encore à régler les modalités pratiques mais nous pouvons maintenant réserver cette salle comme tous les chœurs.

Amers  pour le temps et l’énergie perdus, pour la façon dont le monde amateur et bénévole a été traité. Quel acharnement  il nous a fallu pour ne pas disparaître pendant toute cette période trouble!

Tournons la page et regardons l’avenir. Il faut maintenant que cette Maison des Chœurs redevienne la maison qu’elle était, une maison habitée, un lieu de rencontre, un lieu ouvert informant son public de sa programmation, comme tout espace culturel. C’est dans ce sens que notre association, forte de son expérience, de la connaissance des acteurs du chant choral, demande à la Ville d’être associée à la revitalisation de ce lieu unique.

Gageons que cela est maintenant possible.


Antigone des associations le dimanche 12 septembre.

Nous serons comme chaque année présents et ravis de vous accueillir à notre stand N°338, devant les restaurants situés en bordure du Lez.

Que vous soyez choriste, responsable d’un chœur, professionnel ou simplement que vous ayez envie de chanter, nous pourrons vous orienter et vous faire part de nos actions pour le développement du chant choral amateur.

Partager, rencontrer, c’est cette opportunité que nous offre l’Antigone des associations!

A dimanche.


Chanter peut être vital.

C’est le témoignage émouvant de ce professeur de chant qui ne doit sa survie qu’à la bonne pratique de la respiration recueilli sur le site de l’Institut Français d’Art Choral.

Témoignage d’une cheffe de chœur professionnelle, qui s’est formée à l’étranger et qui exerce à Paris depuis 30 ans.

La semaine du 9 mars démarre pour moi comme bien d’autres: une répétition le lundi, une deuxième le mercredi, deux qui se suivent le jeudi avec, dans l’intermède, du travail avec mes chanteurs solistes, des rencontres avec les musiciens accompagnateurs, des voyages en métro, des courses au supermarché, la vie privée… Rien ne laisse présager l’expérience qui allait bientôt suivre… Or, le vendredi 13 mars, je commence à tousser et à avoir une gène importante au niveau de la poitrine. Deux jours plus tard, je découvrirai que j’avais attrapé la Covid-19.

En effet, le dimanche, après le premier tour des élections, je me suis couchée avec une gène grandissante. Je me suis réveillée vers 2h du matin avec de la fièvre, 38°6. Je me suis donc décidée à appeler le numéro d’information dédié mis en place par le gouvernement. Le conseiller n’a pas hésité une seule seconde: il fallait appeler le 15.

Je précise que nous étions au tout début de l’épidémie en France. À ma connaissance, personne n’était malade autour de moi. Le confinement n’avait pas encore été annoncé. J’ai décidé d’annuler ma répétition du samedi, je commence à songer à l’annulation de celle du lundi…

Le médecin du 15 me conseille de prendre du Paracétamol et d’attendre. Deux heures plus tard, le thermomètre marque 39°9. Je panique et compose à nouveau le 15. Mais, cette nuit là, les services sont débordés et pas encore assez préparés. Le médecin que je réussis à avoir au bout du fil me conseille de ne plus rappeler sauf « si vous vous sentez mourante »! Ce sont l’état de choc et la peur.

La maladie ne fait que commencer et elle sera pointée par la fièvre, les fortes migraines, la tachycardie, la toux incessante, la perte de l’appétit, des douleurs articulaires… Très dur. Le médecin que je réussis à avoir en téléconsultation le jeudi 19 au matin me rassure: « vous êtes à votre septième jour, le pire est passé ».

Quelle ne serait ma sidération quand, à partir du jeudi soir, les choses commencent à empirer. Je perds le goût et l’odorat dans l’après midi; la fièvre et la toux s’intensifient dans la nuit, la migraine repart de plus belle et, surtout, je respire de plus en plus mal. Le lendemain soir, j’attends les 21 respirations par minute. J’ai dépassé le seuil. Je suis en détresse respiratoire.

Mes enfants, qui m’ont accompagnée pendant toute la maladie, appellent alors le 15 et mettent en route le haut parleur. L’attente est infinie et je n’ai pas envie de partir à l’hôpital. Je me dis alors « tu es chanteuse, tu sais respirer bon sang »! Ce fut la pensée salvatrice. Je commence alors à pratiquer la respiration que nous connaissons tous et que nous recommandons régulièrement à nos choristes. Les yeux fermés, j’ouvre les côtés, sur les flancs, dans le dos. J’essaye d’expirer lentement, en comptant, en cherchant à « soutenir» pour réduire le débit et ainsi améliorer ma ventilation. Avec une concentration maximale, je compte les secondes: inspire! expire!. En même temps, mon fils compte les minutes d’attente au 15 tandis que ma fille surveille le rythme respiratoire. 20 minutes plus tard, le Samu n’a toujours pas décroché. Ma fille constate alors que je suis à 16 respirations/sec : c’est gagné ! Nous décidons de raccrocher le combiné.

Mon médecin traitant me dira plus tard que c’est la ventilation exercée grâce à la bonne pratique respiratoire qui m’a évité les urgences et l’hospitalisation.

Je remercie donc plus que jamais les pouvoirs bénéfiques du chant. Nous en vantons souvent ses bienfaits, ses qualités pour la psyché et pour l’esprit mais aussi pour l’équilibre physique de l’être . Je peux aujourd’hui en témoigner avec joie.

La deuxième semaine de maladie fut la plus dure et complexe. J’ai dû faire souvent appel à la pratique de la respiration du chanteur, même si elle fut régulièrement interrompue par les quintes de toux ou par la tachycardie angoissante.

J’ai fut déclarée guérie le 21 avril, soit plus de 5 semaines après les premiers symptômes. Par chance, lors de mes dernières répétitions, j’avais déjà adopté les distances obligatoires et interdit les embrassades entre choristes. Je crois n’avoir contaminé personne lors des répétitions de la dernière semaine de travail. Les deux choristes (de groupes différents) qui attrapèrent la maladie l’ont eue en même temps que moi ce qui élimine pratiquement toute probabilité que je sois à l’origine de leur contagion… Ce fut un grand soulagement.

Je tiens à souligner l’énorme soutien que tous les chanteurs représentèrent pour moi dans cette période éprouvante. Leur présence et leur solidarité font aussi partie des qualités indissociable de la merveilleuse pratique qui est la nôtre.


Rester debout.

Nous rêvions de cette rentrée : le plaisir des retrouvailles, de chanter ensemble sans contraintes sanitaires, de se remettre à nos programmes et oublier cette fin d’année difficile.

Hélas, cet enthousiasme a été vite rattrapé par ce virus qui s’acharne. Les consignes arrivent de toutes parts, évoluent avec la vitesse de propagation du Covid et laissent les responsables de chœurs dans l’embarras sur les conditions de reprise : masque ou non, organisation « Covid » des répétitions, réduction des effectifs, programmation des concerts… Les choristes qui s’estiment plus exposés hésitent à revenir tout de suite et certains chefs de chœur s’inquiètent pour la pérennité de leur activité. Quant au public, il voit l’offre de concerts se réduire.

Un contexte morose qui peut pousser à baisser les bras et attendre des temps meilleurs.
Or ce serait le plus mauvais choix car plus l’arrêt sera long plus la reprise sera difficile. Chacun peut agir pour ne pas briser cette belle dynamique que nous avons connue : le public en allant aux concerts, les choristes en ayant confiance dans les mesures prises au sein de leur chœur, les responsables de chœur en maintenant les répétitions avec des mesures adaptées et en préparant de nouveaux concerts, les chefs de chœur en imaginant de nouvelles formes de répétitions respectant les contraintes.

Nous ne savons pas comment va évoluer la situation, quelle durée, quelle profondeur. Incertitude la plus complète. Mais ce qui est certain c’est qu’il y aura bien un moment où nous en sortirons. Et plus nous resterons dans la dynamique plus facilement nous relancerons.

C’est cet esprit qui anime notre association. Nous continuons en attendant des temps meilleurs.

Ainsi la deuxième édition de notre festival « Hérault les Chœurs ! » est engagée pour le dimanche 30 mai 2021, toujours au domaine d’O. Retenez la date. Et nous sommes toujours sur un projet au domaine de Bayssan.

Notre assemblée générale aura lieu à Pierrevives le samedi 14 novembre et sera suivie d’une réunion de présentation du festival.

Par ailleurs nous nous apprêtons à mettre en ligne le nouveau site de l’association qui a pour but de renforcer les liens entre tous les acteurs du chant choral : choristes, chœurs, professionnels, public…

Sans oublier qu’après le changement de municipalité nous travaillons maintenant pour que l’association retrouve sa place à Montpellier et sa métropole, répondant à l’ambition du maire d’en « faire une ville de référence sur la place du chant choral ».

Alors au-delà de toutes les consignes sanitaires, gardons-en une : rester debout !

A bientôt

Pierre Quénard
Président de l’Association des Chœurs du Languedoc


Le bon et le mauvais virus

Le mauvais vous le connaissez. Le bon, les choristes le portent sans en être conscient. C’est celui de chanter ensemble. Le premier sera éphémère, le second est dans nos gênes. Alors regardons l’avenir avec optimisme, cette formidable passion reprendra le dessus. Le plaisir de chanter ensemble, de retrouver notre public sera d’autant plus intense que nous avons pris conscience de son importance en en étant privé pendant de longs mois. Soyons donc optimistes pour l’avenir. Il reste que ce virus nous met bien difficulté voire dans la peine pour ceux qui ont été directement touchés par la maladie. Notre festival “Hérault les Chœurs!” prévu  le 17 mai à été annulé. Nous attendions 65 chœurs, 5 à 6000 visiteurs. Une grosse déception parmi d’autres. Il n’y aura pas de report et nous sommes maintenant sur la programmation de mai 2021. Dans cette période de confinement chaque chœur recherche des solutions pour maintenir l’activité. Garder le contact d’abord et en profiter pour apprendre à distance de nouvelles partitions, voire même pratiquer quelques exercices vocaux. Les outils de réunion vidéo permettent d’échanger mais pas de chanter ensemble.  Certains font des montages qui donnent l’illusion d’un chœur constitué comme on en voit de nombreuses diffusions sur le  réseau. Mais chanter ensemble, ce n’est pas assembler des voix individuelles. C’est avant tout s’écouter, mettre nos voix en harmonie, ressentir les mêmes vibrations, ce que la technique aujourd’hui ne permet pas de faire à distance. Cela viendra peut-être un jour mais ce n’est pas pour tout de suite. Et c’est tant mieux. Le confinement nous aura au moins appris, ou rappelé, combien nous avons besoin de ces contacts physiques, de se voir en vrai, de se rencontrer, de partager. Tout ce que nous apporte le chant choral. Alors il faut bien le reconnaître nous sommes tout de suite quelque peu décontenancés. La perturbation de notre activité chorale est sans commune mesure avec la crise sanitaire et économique mais reste une vraie préoccupation. On trouvera toujours des solutions pour le commerce, la production, les services. C’est déjà un peu plus compliqué pour l’éducation. Pour tous ceux qui ont besoin de contact comme certains sports, la danse et bien entendu le chant choral, c’est la grande inconnue. Il faut reconnaître que nous faisons tout ce qu’il ne faut pas faire : nous nous rassemblons, nous nous rapprochons pour mieux nous entendre et nous postillonnons comme il n’est pas permis de le faire. Alors la reprise de notre activité chorale que ce soit en répétition ou en concert n’est pas pour tout de suite. Une lettre d’information qui annonce l’annulation de notre festival tant attendu, qui ne fait la promotion d’aucun concert.. . Sale virus. Heureusement nous, chanteurs, avons le nôtre, bien accroché et indéfectible. Alors patience et … prudence, le plaisir en sera décuplé. Pierre Quénard, Président de l’Association des Chœurs du Languedoc.