Comme vous avez pu le lire ou l’entendre la ville de Montpellier pose sa candidature.
Elle a de sérieux atouts. Richement dotée en équipements culturels, animée par de nombreux festivals renommés, couvrant de nombreuses disciplines artistiques, elle fait vivre tout une économie basée sur la production de professionnels de la culture, financée essentiellement par l’argent public et les recettes venant des spectateurs.
C’est cette forme de culture, très médiatisée, qui est mise en avant. Nous avons la chance de profiter de toute cette offre culturelle et nous pouvons nous en réjouir.
Mais limiter la culture montpelliéraine à cette industrie serait incomplet.
La particularité de la France et notamment de Montpellier est d’être dotée d’un intense tissu associatif. Que ce soit dans la danse, le théâtre, la peinture, … ou en ce qui nous concerne, le chant choral, les associations jouent un rôle important dans le développement de la culture.
Par la pratique, à tous les niveaux, les amateurs la découvrent, se l’approprient, participent à sa diffusion, la rendent vivante. A la différence du simple spectateur il devient acteur. Le festival « Hérault les Chœurs ! » que nous organisons en est l’illustration même. Une soixantaine de chœurs réunis en un même lieu simplement pour le plaisir de chanter ensemble, bénévolement, est bien le signe qu’il existe à Montpellier une réelle culture du chant choral.
Bien entendu il ne s’agit pas de mettre professionnels et amateurs en opposition. Simplement de dire que les deux sont complémentaires et bénéficient l’un de l’autre. Il ne faudrait pas l’oublier.
Pierre Quénard
Président de l’ACL